La consommation de cannabis est illégale en France, et pour les conducteurs les tests de salive en cas de suspicion se sont systématisés. Que risquez-vous si vous êtes contrôlé positif au test ?

La législation sur le cannabis au volant

La consommation de cannabis étant illégale, contrairement à l'alcool, il n'y a aucun seuil minimal toléré pour les automobilistes. En cas de contrôle positif, même si la consommation a été minime, vous vous exposez directement à des sanctions pénales. Pour qu'un contrôle ressorte négatif il faut donc que le taux de THC soit à zéro.

Si vous avez consommé du cannabis, tout comme pour l'alcool, la rapidité d'élimination du THC dans le corps va dépendre de votre morphologie et évidemment de la quantité consommée. De plus, sachez que si l'on requiert un contrôle d'urine il sera positif plusieurs semaines après la consommation, alors que le test salivaire ne l'est que pendant quelques heures.

Pour éliminer les risques de sanction il ne faut pas prendre le volant pendant 24 à 48 heures après avoir fumé du cannabis. Pour rappel, le cannabis étant interdit, le mieux est donc de ne pas en consommer du tout. Il est également conseillé d'éviter les refus de dépistage de stupéfiants, vous risqueriez un retrait du permis de conduire et une convocation au Tribunal correctionnel.

Cannabis au volant : les sanctions encourues

Si vous êtes contrôlé par un agent de police qui vous soupçonne d'avoir consommé de la marijuana, il peut vous soumettre à un test salivaire. S'il ressort positif, vous devrez faire par la suite un test sanguin pour confirmer l'infraction.

Découvrez les sanctions pour conduite sous l'emprise de stupéfiants :

  • Une amende de 4 500 euros ;
  • Une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 2 ans ;
  • Un retrait de 6 points sur votre permis de conduire ;
  • L'immobilisation immédiate de votre véhicule.

En cas de récidive, des sanctions supplémentaires peuvent s'appliquer :

  • Une suspension administrative de votre permis allant jusqu'à 3 ans ;
  • Des travaux d'intérêt général ;
  • L'obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière sur les risques de la conduite sous l'emprise de drogues ;
  • L'interdiction de conduire certains véhicules.

Si vous êtes contrôlé et positif à la fois sur une consommation d'alcool et cannabis au volant, les sanctions seront plus importantes :

  • Une amende de 9 000 euros ;
  • Une peine de prison allant jusqu'à 3 ans ;
  • Un retrait de 6 points sur votre permis de conduire ;
  • Et des peines complémentaires décidées par le juge.

Les effets du cannabis au volant

Lorsque vous consommez du cannabis, vos capacités d'attention et de vigilance se réduisent, vous réagissez plus lentement, vous évaluez mal votre vitesse et les distances de sécurité, et vous luttez pour vous concentrer. Globalement vous avez moins conscience des dangers.

Vous vous exposez ainsi à des risques d'accidents en moyenne deux fois plus élevés. De plus, sachez que les policiers sont entraînés à reconnaître les signes d'une personne sous l'emprise de cette drogue douce.

Combien de temps le THC reste dans le sang ?

Le THC reste présent et détectable dans le sang moins de 10 heures pour un usage occasionnel, mais peut le rester jusqu'à un mois après l'arrêt de toute consommation en cas d'usage pluriquotidien intensif.

Qu'en est-il des moyens de contrôle du cannabis ?

Comment se déroule un dépistage de stupéfiant salivaire ? Le policier prélève de la salive à l'aide d'un coton-tige qu'il met ensuite dans un flacon contenant un liquide. Le test affiche un résultat en 10 minutes et peut détecter une présence de THC jusqu'à 4 à 6 heures après la consommation.

Il est également possible, en la présence d'un médecin, de procéder à un test urinaire. Le résultat s'affiche en 5 minutes et peut détecter la THC jusqu'à 3 jours chez un fumeur très occasionnel, 10 jours chez un consommateur régulier et jusqu'à plus de 2 mois chez un fumeur chronique.

Si le test effectué lors du contrôle est positif, une analyse sanguine est réalisée en centre hospitalier. Si elle s'avère négative, l'automobiliste ne peut pas être condamné pour drogue au volant mais pour consommation de la substance. S'il est positif le conducteur est soumis aux sanctions pour conduite sous l'emprise de stupéfiants, et son permis lui est retiré 72 heures et peut être par la suite suspendu.

Les prélèvements sont transmis et conservés par un laboratoire de police scientifique.