La plupart des automobilistes décident de se faire accompagner d’un dispositif anti-radar afin d’adapter leur conduite à la présence de radars sur la route. Ce type de détecteur est-il réellement légal ? Explications.

Les dispositifs anti-radar interdit par la loi

Très prisés par les automobilistes, trois types de dispositifs avertisseurs de radars existent actuellement sur le marché.

Le détecteur de radar, ou boîtier anti-radar

Ce système consiste en un boîtier installé sur le tableau de bord, qui peut détecter les radars fixes ou mobiles, grâce à leurs ondes électromagnétiques émises ou au laser des jumelles des forces de l’ordre. Il émet une alerte sonore dès qu’un radar est en approche. Il est totalement interdit et illégal de posséder et d’utiliser ce type d’appareil anti-radar, puisque cela peut perturber les appareils de contrôle routiers mais également causer des accidents car les automobilistes sont incités à ralentir brusquement à l’approche des radars. Les applications GPS pour smartphones détectant les radars sont également interdites. La loi punit l’utilisation de ces appareils avec une perte de points de permis de conduire de 6 points, une suspension du permis de conduire pour 3 ans, une confiscation de l’appareil et une amende de 1 500 euros.

L'avertisseur de radar

Cet appareil permet de croiser vos données de géolocalisation à celles de radars mobiles ou fixes déjà repérés au préalable, mais les avertisseurs de radar sont également interdits d’utilisation depuis 2011. Vous vous exposez à des sanctions si vous en possédez un dans votre véhicule.

Le brouilleur de radar

Il existe également des brouilleurs de radars, qui perturbent volontairement les ondes des radars en émettant sur les mêmes bandes fréquences, et rendent la mesure de la vitesse impossible. Ils sont également illégaux.

Le cas de l'assistant d'aide à la conduite

Les dispositifs évoqués précédemment sont tous illégaux, mais il existe une alternative légale et autorisée par les forces de l’ordre : l’assistant d’aide à la conduite.

Ces dispositifs sont similaires aux avertisseurs de radar, à l’exception qu’ils n’indiquent pas avec précision l’emplacement des radars fixes et mobiles, mais seulement les zones dangereuses où il est impératif que l’automobiliste reste vigilant et ralentisse, et où se trouvent généralement des radars. Ce compromis permet à la fois de respecter la loi et d’avoir une conduite sécuritaire, afin de réduire le nombre d’accidents de la route, souvent mortels.

Pour être certain que votre dispositif est légal, vérifiez qu’il porte bien le logo NF, norme française.

Si vous êtes tenté de chercher ou communiquer l’emplacement des radars sur Internet, sur un forum ou un réseau social, sachez que depuis un arrêt de septembre 2016 la Cour de cassation a établi une jurisprudence selon laquelle informer d’autres usagers de la localisation de radars n’était pas interdit. Cela est considéré comme un assistant d’aide à la conduite et non comme un détecteur ou avertisseur de radar.