Lors de chaque période de vacances estivales, de nombreux conducteurs conduisent pieds nus, en sandales, claquettes, ou encore en tongs. Toutefois il existe un certain flou juridique autour de cette pratique. Peut-on conduire en tongs ? L’automobiliste risque-t-il une amende ou un retrait de points sur son permis de conduire ?

En théorie, aucun texte de loi n’interdit spécifiquement la conduite en tongs ou pieds nus. Mais en pratique, il est tout à fait possible de se faire verbaliser.

En pratique, aucune loi n’interdit la conduite en tongs

En France, le Code de la route n’interdit pas spécifiquement de conduire une voiture en tongs, en sandales ou en claquettes. Aucun texte juridique n’impose de porter un type particulier de chaussures. Toutefois la conduite en tongs présente un certain danger pour la sécurité routière et augmente le risque d'accident. La tong ne dispose pas d’attache derrière le pied, il existe donc un risque de la perdre pendant la conduite, ou qu’elle se bloque derrière une pédale.

En cas d’accident, l’assurance du conducteur de la voiture pourra le considérer comme fautif et réduire, voire exclure son droit à indemnisation.

Quelle loi du Code de la route peut concerner la conduite en tongs ?

L’article R412-6 du Code de la route peut servir de base pour la verbalisation du conducteur de l’auto. En effet il prévoit que « Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Ses possibilités de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être réduits par le nombre ou la position des passagers, par les objets transportés ou par l'apposition d'objets non transparents sur les vitres. »

Ainsi, les forces de l’ordre peuvent se baser sur cet article général et estimer que les tongs ou sandales empêchent une bonne exécution des manœuvres. Par conséquent, elles pourront adresser un procès-verbal à la personne au volant du véhicule.

Quelles sanctions en cas de conduite en tongs ?

En cas de verbalisation, la sanction prévue par la loi constitue une amende de 2e classe. La contravention indiquera alors une amende forfaitaire de 35 euros, qui peut être minorée à 22 euros si vous la réglez rapidement, mais elle peut aussi être majorée à 75 euros en cas de non-paiement dans les délais. Vous ne perdrez aucun point de permis mais une immobilisation de votre véhicule est envisageable. En effet, si vous n’avez pas de chaussures de rechange, les forces de l’ordre peuvent estimer nécessaire d’immobiliser l’auto.

Si le fait de conduire en tongs ou en sandales n’est pas expressément interdit par le Code de la route, cela peut toutefois constituer une infraction et vous poser problème avec votre assurance. Cette particularité vaut également lorsqu’un conducteur est verbalisé en train de fumer au volant.