Est-il obligatoire aujourd’hui d’avoir toujours un éthylotest dans sa voiture, prêt à être utilisé ? Entre rumeurs et réalité du Code de la route, nous démêlons le vrai du faux à ce sujet !

Comment fonctionne un éthylotest ?

Un éthylotest, aussi appelé alcootest chimique ou plus couramment « ballon », est un dispositif à usage unique permettant de mesurer le taux d’alcool dans l’air expiré. Son principal composant est le dichromate de potassium. Lorsqu’une personne ayant consommé de l’alcool souffle dans l’éthylotest, une réaction d’oxydo-réduction se déclenche et les ions chrome VI, de couleur orange, se transforment en ions chrome III, affichant une couleur verte.

Comment lire un éthylotest ?

Pour utiliser au mieux un alcootest, il faut attendre une heure après la consommation du dernier verre. Vous devez vous assurer que l’appareil n’est pas périmé. Vous pouvez alors briser les extrémités en plastique, enlever les cristaux blancs de conservation du test puis souffler dedans. Replacez l’embout en plastique dans l’ouverture, dégonflez le test et observez les cristaux. Pour pouvoir prendre le volant la coloration des cristaux ne doit pas dépasser le trait de limitation, il est généralement de couleur rouge ou noire.

L’éthylotest électronique peut, lui, contrairement à l’éthylotest chimique, être utilisé plusieurs fois s’il est régulièrement contrôlé. Il donne directement le taux d’alcool en chiffres de la personne qui effectue le test, grâce à ses capteurs électrochimiques.

Faut-il avoir un éthylotest dans sa voiture ?

Au 1er juillet 2012 le gouvernement français a décidé d’imposer la présence obligatoire d’un alcootest dans tous les véhicules, poids lourds et motocyclettes compris. En cas de non détention d’un éthylotest dans sa voiture, l’automobiliste contrôlé était sanctionné d’une amende forfaitaire de 11 euros.

Cette sanction devait entrer en vigueur au 1er novembre 2012, date finalement repoussée au 1er mars 2013. Entre-temps un décret du 28 février 2013 est venu supprimer cette sanction. L’obligation de détenir un éthylotest dans son véhicule était alors toujours maintenue mais l’automobiliste ne risquait plus qu’un simple rappel à la loi et non plus une contravention.

Plus récemment, au Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) du 9 janvier 2018, le gouvernement a décidé de revenir sur cette décision et de supprimer cette obligation.

Le cas des éthylotests anti-démarrage

À la place de cette obligation de détenir un alcootest dans son véhicule, une mesure contre l’alcool au volant est expérimentée dans plusieurs départements français depuis deux ans, elle devrait être généralisée à tout le pays d’ici le 1er janvier 2019.

Cette mesure permet aux Préfets de délivrer aux personnes ayant déjà été sanctionnés pour troubles liés à l’alcool des permis de conduire temporaires permettant de ne conduire que des véhicules équipés d’éthylotests électroniques antidémarrage. Ce dispositif est accompagné d’un suivi médico-psychologique.

Cela concerne les personnes coupables de récidive d’alcool au volant et ceux ayant été contrôlés en alcoolémie délictuelle (soit plus de 0,8 g/L d’alcool dans le sang). Cet alcootest anti-démarrage est à installer aux frais du conducteur et lui permet de continuer à conduire pendant la durée de suspension de permis.

Même si vous n’êtes pas obligé de détenir un éthylotest dans votre véhicule, n’oubliez pas de faire attention à votre consommation d’alcool avant de prendre le volant après une soirée alcoolisée, et n’hésitez pas à tester votre alcoolémie si besoin !