Vous souffrez de troubles et d’un syndrome de stress post-traumatique (SPT) depuis un accident de voiture ? Quels sont les symptômes du SPT ? Vous désirez connaître le montant des indemnisations auxquelles vous avez droit ? Comment estimer le montant d'un SPT ? Les indemnités des accidents de la route peuvent en effet concerner également les conséquences psychologiques. Franck Cohen, avocat spécialisé en accident de la route vous informe à ce sujet.

Définition du stress post-traumatique

Le stress post-traumatique est un trouble psychologique intervenant après un événement douloureux et traumatisant. Divers symptômes sont liés à ce trouble : des instants où la victime revit son accident, de l’anxiété, de la dépression, qui handicapent la victime au quotidien, dans les situations de tous les jours et dans ses relations avec les autres.

On peut parler de syndrome de stress post-traumatique (SSPT), de trouble de stress post-traumatique (TSPT), ou bien d’état de stress post-traumatique (ESPT) pour désigner ce phénomène. Cela peut survenir plusieurs mois, voire plusieurs années après l’incident, en vivant une situation légèrement similaire. La durée et l’intensité du syndrome varient en fonction du choc émotionnel ressenti, il peut devenir chronique.

Qui peut être victime de stress post-traumatique ?

Toute personne victime d’un événement traumatisant et touchant à son intégrité physique ou psychologique peut, en réaction, déclencher un stress post-traumatique.

Cela peut notamment survenir après un accident de la route, une agression, un attentat, etc. Il n’y a pas de victimes types, tout le monde peut être concerné par ce trouble. Mais les professionnels exposés à des événements marquants, comme les policiers, les soldats ou les urgentistes sont plus à même de développer un syndrome de stress post-traumatique. On remarque que les femmes sont légèrement plus touchées aussi, ainsi que les personnes qui ont subi un traumatisme crânien lors de l’événement.

Quels sont les symptômes d'un stress post-traumatique ?

Parmi les symptômes d’un SSPT, on retrouve :

  • Des reviviscences : le fait de revivre le moment traumatique ;
  • Des troubles du sommeil : fatigue extrême, insomnies, difficultés à l’endormissement, réveils nocturnes ;
  • De la dépression, de la lassitude, qui mènent parfois à des addictions avec conduite à risque, voire des tentatives d’atteinte à sa vie ;
  • Des difficultés relationnelles : avec de l’engourdissement émotionnel, pour ne plus rien ressentir, des troubles de la sexualité ;
  • De l’anxiété : avec notamment des crises d’angoisse, la peur constante de revivre un accident ;
  • Des troubles de la concentration et de l’attention ;
  • De l’hyperactivité, et de l’hypervigilance : attention au moindre détail, engendrant des troubles du sommeil ;
  • De l’évitement : une technique pour se protéger en travaillant beaucoup pour ne pas penser, ou en évitant certaines situations ;
  • Des troubles physiques : maux de tête, maux de ventre, tachycardie, douleurs chroniques, etc.

Comment le montant d’indemnisation d’un stress post-traumatique est-il déterminé ?

Dans le cas d’un stress post-traumatique survenant après un accident de la route par exemple, il est possible de recevoir une indemnisation pour ce préjudice moral. Cela signifie qu’une compagnie d’assurance peut verser une somme d’argent à la victime, si l’accident est couvert par le contrat d’assurance.

La nomenclature Dintilhac prévoit non pas un montant fixe d’indemnisation pour le stress post-traumatique, mais plusieurs catégories de préjudices pouvant intégrer ce trouble. Cela permet aux assureurs d’évaluer le montant de l’indemnisation, selon la situation et l’impact du syndrome de stress post-traumatique sur la vie de la victime.

La catégorie « déficit fonctionnel permanent » de la nomenclature peut notamment entrer en jeu. Elle permet d’évaluer le montant d’une indemnisation, lorsque la victime a des séquelles physiques et/ou psychiques. Pour cela, la victime est examinée au cours d’une visite d’expertise médicale, à la demande de la compagnie d’assurance. L’expertise donne lieu à une notation comprise entre 0 et 100, qui va permettre de déterminer l’indemnisation, en prenant également en compte l’âge de la victime.

Cette expertise médicale prend en compte de nombreux facteurs, comme la survenue de crises post-traumatiques, leur intensité, leur fréquence, s’il y a une médication prescrite, etc. Il est possible de se référer à un expert médecin-conseil de victimes, pour être accompagné au mieux dans cette démarche.

Comment récupérer le montant d’indemnisation pour stress post-traumatique ?

Comment obtenir réparation après un accident de la route traumatisant ? Comment se faire indemniser des préjudices subis ? Dans cette démarche de recherche d’indemnisation, il est important d’être accompagné par un professionnel du droit. Un avocat spécialisé en procédure d’indemnisation peut, en effet, vous assister, notamment en amont de l’expertise médicale afin de la préparer au mieux.

Il se chargera d’obtenir un montant d’indemnisation qui concernera spécifiquement le syndrome de stress post-traumatique, et ses conséquences sur votre quotidien. Ce chef de préjudice est, en effet, encore souvent oublié par les tribunaux si aucune demande spécifique n’est formulée.

Sur le même sujet, vous pouvez également en apprendre davantage sur la loi Badinter sur les accidents de la circulation et leur indemnisation.